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  1. III – A : Analyse de la situation au Congo :

D’abord connaître et comprendre la situation du Congo.  Les paramètres ci-après peuvent servir comme éléments d’appréciation :

  1. Le Congo est un pays de l’hémisphère sud. Comme tout pays du sud, le Congo est confronté aux multiples problè­mes d’ordre politique et social. Depuis l’introduction de la démocratie pluraliste au pays, on croyait jouir des avantages de la démocratie mais malheureusement ce n’est pas le cas : les manifestations pacifiques de rue sont très souvent étouffées, mal encadrées et violemment appréhendées.
  1. L’Etat exerce sa violence : manque de liberté d’expression, assassinats politiques, attentats de toutes sortes, morts des innocents, tortures dans des prisons, organisation systématique des pilla­ges de l’économie nationale du pays.
  2. La justice dans le sens d’équité fait place à l’injustice. C’est le règne de la loi du plus fort. Devant les cours et tribunaux, c’est le plus offrant qui gagne le procès. On s’installe dans une situation de peur endémique où toute prise de risques pour revendiquer ses droits est quasiment nulle.
  3. Pour sortir de cette situation, il faudrait éradiquer la peur qui est en nous. Comment ? Par l’organisa­tion des sessions de formation à la non-violence active, préparer la population à affronter des situations pénibles sans avoir peur des conséquences de leurs pen­sées ni de leurs actes.
  4. Sur le plan social, plusieurs familles ne prennent qu’un seul repas tous les deux jours :

A la crise politique, il s’ajoute une crise alimentaire. L’insuffisance agricole, la famine et la dépendance vis-à-vis de l’extérieur sont des problèmes réels auxquels le Congo fait face.

  1. Généralement, le pays compte sur le progrès de la science et de la technologie occidentale pour remédier à cette misère qui augmente tous les jours. Hors, en réalité, les 3/4 de sa population est rurale, analphabète et paysanne avec une technique culturale très rudimentaire : Culture à la houe et à la pioche, l’élevage extensif, l’économie de cueillette, l’absence de la maîtrise de l’eau, etc…
  2. En face d’une technique agricole pareille, tout machinisme occidental tant soit peu moins complexe sera tout à fait inadapté parce qu’il réclamera, en fait toute une infrastructure capable de fabriquer, d’entretenir et de réparer ces instruments compliqués et la capacité de les employer con­venablement. Toutes ces conditions et bien d’autres feront défaut et il y en a eu déjà d’immenses gaspillages à vouloir occidentaliser le développement en milieu rural. D’où l’opportunité d’un développement Intégré, selon les réalités du milieu.
  • III – B : Quoi faire ? (Propositions)

L’appréciation de l’analyse que nous venons de faire démontre la nécessité de travailler à la transformation de mentalité. Il faudrait créer un mode de vie qui soit en accord avec la non-violence telle que décrite au point (II). On devra se prendre en charge pour son propre bien, et pour celui des autres. Notre mode de vie ne devra pas être une copie des modes de vie des occidentaux ou des autres démocraties populaires, mais ce mode de vie devra être original, c’est-à-dire qui tient compte de nos ressources, de nos motivations et de notre mentalité culturelle. Cela est possible, si jamais :

  1. L’objectif à atteindre serait ainsi un développement enraciné ou intégré dans la société, avec son passé et dans ses particularités. C’est un développement qui vise la restructuration de la société pour corriger les effets de la dépendance et de l’exploitation du prochain.
  2. Cette approche de développement est dite « Intégrée » parce qu’elle est endogène, c’est-à-dire qu’elle est née et émane de l’homme qui prend son destin en mains, à l’abri de toute technologie importée, sans grands moyens financiers, ni machines coûteuses ou connaissance spécialisée.
  3. Ce dont nous conseillons et croient possible, c’est la puissance des moyens pauvres et simples pour le dévelop­pement intégré des groupes ou des personnes défavorisées par l’entraide, le refus d’exploiter les prochain, l’ac­ceptation par tous des travaux manuels et des tâches les plus humbles.
  4. Pour s’organiser autour de cette vision sociale, les enseignements de Gandhi et l’expérience communautaire de l’ordre de l’Arche nous servent des repères

III – C : Projets & activités

  1. Publier des brochures, des dépliants populaires pour la diffusion et la vulgarisation de la non-violence.
  2. Organiser des stages de formation à la non-violence acti­ve et à la résolution pacifique des conflits sociaux.
  3. Commencer à implanter une com­munauté de vie associative, à l’exemple de la communauté de l’Arche, au Congo.
  4. Offrir des opportunités à des personnes marginalisés ou victime de la violence pour leur réhabilitation par des initiatives telles que : le travail de mains, la création des écoles apprentissage de métiers et des colonies agricoles.
  5. Implanter une radio rurale communautaire, Gandhi FM, à Kikwit, et créer un Centre Culturel Gandhi à Kinshasa.
  6. Etablir des liens avec les ONGs Internationales engagées dans le mouvement de Paix et de Lutte contre l’Injustice sociale et l’exploitation de l’homme.
  7. Intensifier des relations avec l’ordre de l’Arche pour s’enrichir mutuellement et au besoin échanger de volon­taires (Missionnaires Alliés).
  8. Chercher à obtenir des invitations pour participer à des rencontres internationales concernant la Paix, la Justice, les Droits de l’homme, l’Objection des consciences et la Non-Violence.
  9. Commencer un service de médiation pour accompagner des tribus en conflit
  10. Collaborer avec des établissements scolaires pour commen­cer un programme pédagogique basé sur les principes d’une éducation à la non-violence.

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