Les actions de la Non-violence sont du ressort de la morale. Qu’est-ce que la morale ? La morale dit le dictionnaire Larousse, est la science qui enseigne les règles à suivre pour faire le bien et éviter le mal. La morale est donc la réponse à la question : « Comment devons-nous vivre ? Que devons-nous faire ? » Les réponses à ces questions sont très différentes. Nous ne demandons pas : « Qu’en pense un tel, ou bien qu’en pense un grand public ? Et nous ne demandons non plus à savoir : Comment ont agi ceux qui nous ont précédés ? » Nous voulons, tout simplement, diriger et conduire selon les principes de la Non-violence.
La Non-violence, comme morale, joue un important rôle dans la vie en société. Toute société, toute personne, qui néglige ou rejette les principes de la morale, va tout droit vers sa ruine. Nous sommes nés pour faire avancer la société vers le progrès. Nous atteindrons ce but, si et seulement si, nous nous appliquons à pratiquer la Non-violence. Cet axiome ; nous l’explicitons à travers des formations du genre : « tu es, toi-meme, artisan de ton bonheur », formation que vous pouvez suivre à volonté et à tout moment de l’année. Cette formation vous conduira à démarrer et mettre à jour une action non-violente.
D’abord commencez par des exemples que vous connaissez et, enfin, vous ne pouvez pas oublier la date du 4 janvier, journĂ©e des martyrs de l’indĂ©pendance, qui marque la manifestation des congolais contre le rĂ©gime colonial des belges. En effet  la pratique de la non-violence est loin de se limiter uniquement aux exemples historiques, surtout d’ailleurs. Beaucoup d’acteurs de la vie sociale font de l’action non violenÂte sans le savoir, mais auraient sans doute avantage Ă mener une rĂ©flexion non violente pour Ă©clairer et amĂ©liorer leur pratique. L’action non-violente fait de plus en plus partie de la vie quotidienne.
Vivre la Non-violence au quotidien
Dans un quartier, pendant la nuit, un couple non-mariĂ© intervient contre un groupe de jeunes qui s’apprĂŞtent Ă violer une dame,  en alertant les autres habitants du quartier. Dans le lit de la rivière Lukunga Ă Kinshasa, des mamans maraĂ®chères font du sit-in devant le bureau du bourgmestre de la commune de Ngaliema, pour empĂŞcher l’exÂpropriation. Ils sont nombreux les exemples de ces actions autour de nous, sauf que nous ne nous rendons pas compte.
Structure d’une action non-violente
Dans toutes les actions non Âviolentes, on retrouve les mĂŞmes Ă©lĂ©ments ; il y a :
 1)- d’abord, il y a une analyse du conflit en cours et de ses origines, une mise en lumière de la justesse de la cause dĂ©fendue et donc de la lutte entreprise. On repère les rapÂports de force, les alliĂ©s possibles, le contexte social ou politique oĂą s’inscrit l’action. Et l’on donne Ă l’action un objectif concret et rĂ©aliÂsable parce que limitĂ© et raisonnaÂble (par exemple, on demande simÂplement un dĂ©lai Ă l’exĂ©cution d’uÂne mesure jugĂ©e violente). Cet obÂjectif gagne Ă ĂŞtre inscrit dans une perspective Ă moyen et long terme. C’est ce que l’on appelle en gĂ©nĂ©ral le programme constructif ;
2)- ensuite, il y a des acteurs dont les qualitĂ©s morales et intellectuelÂles sont souvent dĂ©cisives : jugeÂment, imagination, sang-froid et sens de l’organisation. Mais aussi capacitĂ© Ă maĂ®triser sa peur et sa violence, Ă mobiliser le courage de tous, Ă respecter l’adversaire, Ă faiÂre oeuvre de conciliation, et surtout Ă accepter des risques pour soi-ÂmĂŞme, y compris celui de perdre la vie. Et enfin, pour des croyants : atÂtitude de confiance, nourrie par la prière, reconnaissance en tout homme d’un frère aimĂ© de Dieu, foi en la victoire de la vie sur la mort, etc… L’action non-violente repose toujours sur la valeur des leaders, mais aussi sur la collaboration de nomÂbreuses personnes ;
3) – enfin, il y a des moyens, qui constituent souvent une sorte d’escalade  de la non-violence. Il s’agit d’abord de dĂ©noncer l’injustiÂce et de mobiliser ceux qui en sont les victimes, de prendre Ă tĂ©moin l’opinion publique, et de convainÂcre ceux qui la pratiquent d’y reÂnoncer : lettres, pĂ©titions, prises de parole, dĂ©marches appuyĂ©es sur les lois en vigueur (souvent bafouĂ©es). Ensuite viennent les pressions, lĂ©gales ou illĂ©gales : manifestations, afin de contraindre l’adversaire, marches, sit-in, grèves, boycott, dĂ©sobĂ©issance civile (refus de payer l’impĂ´t, etc…). Les diffĂ©rentes forÂmes de non-coopĂ©ration sont l’arÂme essentielle de la non-violence.
Tout cela demande Ă ĂŞtre mis en scène pour convaincre les tiers, l’opinion publique (notamment inÂternationale) d’appuyer l’action enÂtreprise. Le sommet dramatique de l’action non-violente peut ĂŞtre d’exÂposer sa vie. Il y faut autant de couÂrage sinon plus que pour tuer afin de la dĂ©fendre. La non-violence n’est pas forcĂ©ment, mĂŞme lorsÂqu’elle obtient finalement gain de cause, Ă l’abri de la violence meurtrière. CompĂ©tence, forÂmation et persĂ©vĂ©rance sont des conditions-clĂ©s de la non-violence.
La Non-violence, une force qui respecte l’adversaire
En dĂ©finitive, on pourrait dĂ©finir ainsi l’action non-violente. C’est une action collective et concertĂ©e viÂsant Ă s’opposer Ă la destruction physique ou morale des personnes et Ă instaurer, dĂ©fendre ou restaurer leurs droits fondamentaux, en perÂsuadant ou contraignant ou divisant l’adversaire. Cette action met en Ĺ“uvre des moyens prĂ©servant l’inÂtĂ©gritĂ© des adversaires, considĂ©rĂ©s comme des personnes humaines. Ces moyens reposent le plus souÂvent sur la force des masses, leur volontĂ© de non-coopĂ©ration, leur capacitĂ© de rĂ©sistance.
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